Un extrait du dossier de presse du théâtre de Chaillot
Antoine Vitez est clair : « La tragédie de Métellus est ce qu'on appelle une tragédie des origines. Voici un poète qui entreprend de donner, ou de rendre, à sa nation une mémoire, en racontant le massacre initial qui l'a fondée. Ainsi, il agit audacieusement à la manière d'Eschyle ou de Wagner. Et peu importe qu'il soit, lui, noir, bien peu descendant des gens à la peau claire qu'immolèrent les Espagnols ; il est au contraire le fils des déportés par qui on les remplaça au travail ; je comprends qu'il peut penser que c'est encore à lui que revient le plus légitimement de perler en leur nom. A tout prendre, l'esclave et l'indigène ont subi la même loi : à l'un comme à l'autre on a dénié le nom d'homme. »
Antoine Vitez conclue de la manière suivante :
« Une chose, en tout cas, est commune à Métellus et à Molière : l'usage de la langue française, dont la scène du grand théâtre, à Chaillot, démontrera la vertu poétique d'un bout à l'autre de la saison. »