(...) Le soir, la Communauté haïtienne d'Île de France a organisé un hommage à Papa à Neuilly sur Seine (banlieue huppée de Paris) dans une salle face à la mairie encore décorée des lumières de Noël. Elliott, Pegguy et Paul Baron étaient les maîtres d'oeuvre de l'organisation. Sur l'estrade, Paul, en maître de cérémonie, appelait les intervenants et Jacques Nesi, entre les interventions, a lu des extraits choisis de la presse de la semaine concernant Papa. Tous les grands journaux français et haïtiens lui ont rendu hommage, les radios également. Jacques a aussi lu de nombreux hommages, dont celui de Madame la Ministre de la réussite éducative, Georges Pau-Langevin, le Requiem du docteur Joël Des Rosiers « Portrait d'un médecin en poète », et la « Dédicace à Jean Métellus » du professeur Castel Jean pour ne citer qu'eux. Nous remercions ceux qui ont rendu hommage à Papa, sans pouvoir, malheureusement, les citer tous. Gérald Bloncourt, Gérard Aubourg, Hermann Jean, les docteurs Daniel Talleyrand et Antoine Fritz-Pierre ont évoqué leur amitié avec Papa, leur plaisir à le côtoyer, à venir déjeuner ou dîner chez nous et surtout leur admiration. (...)
Extrait de Les obsèques de Jean Métellus par ses fils, texte dédié à Lionel et Alfred Métellus, Maxime Dumont, Justin Delva, Wesner Calixte, Louis Georges et tous ceux qui n'ont pu assister aux obsèques du Docteur Jean Métellus. Ce texte retrace les minutes des obsèques du 5 au 11 janvier 2014 (soit à la veille des 4 ans du séisme du 12 janvier 2010...), il a été publié dans la revue " Pour Haïti " par Elliott Roy. Il est disponible dans son intégralité ci-dessous.
Les accès direct :
A la mémoire de Jean Métellus, Gérald Bloncourt, lu par lui-même à Neuilly le 10 janvier 2014, puis publié dans la revue « Pour Haïti » et lu à Montréal par Jérôme Métellus le 2 février 2014.
« (...) Adieu Jean Metellus, nous ne t'oublierons pas. A la suite de nos Jacques Roumain, Jacques Stephen Alexis, et bien d'autres encore, tu as aidé à perpétuer nos rêves d'une Haïti glorieuse, fidèle à ses pères de l'Indépendance et de la première et éclatante victoire contre l'esclavagisme.
Ta place est et sera encore longtemps parmi nous.
A ta compagne, à tes enfants, à tous ceux qui t'ont entouré et aimé, je présente mes condoléances émues.
Gloire à Jean Metellus. Honneur et Respect ! »
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Requiem pour Jean Métellus, Joël des Rosiers, lu par Jacques Nesi à Neuilly le 10 janvier 2014 puis publié dans la revue « Pour Haïti » et dans « Le nouvelliste ».
« (...) Comme si l'intention poétique, hostile à toute entrave et toujours jalouse de l'indépendance du langage, annulait par avance la faculté de parler. Pourtant, face à ces deux instances, Jean Métellus arrivait à préserver avec force l'autonomie de l'une, la poésie, tout en établissant l'incidence de l'autre sur les actes de parole, la science du langage. La littérature avait trouvé en lui un autre Oliver Sachs, cet écrivain neurologue, devenu célèbre pour ses romans inspirés de cas cliniques, notamment L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau. Les deux écrivains partageaient avec l'élégance, la curiosité et la compassion des grands savants les histoires de patients qui illuminent la condition humaine.(...) »
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Hommage à Jean Métellus, Hermann Jean, lu par lui-même à Neuilly le 10 janvier 2014.
« (...) Des textes de Metellus figurent au programme d'enseignement de l'éducation nationale française au même titre que ceux d'Aimé Césaire, de Jacques Roumain, Jacques Alexis, René Depestre. La poésie de Metellus est universaliste en ce sens qu'elle s'adresse à ce qu'il y a de plus profond dans l'homme. Elle est aussi traversée par un fil conducteur : l'amour de sa terre natale et la magnificence de ses congénères. Son premier recueil « Au pipirite chantant » fait vibrer la corde lyrique de tous ceux qui aiment Jacmel. (...) »
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Dédicace à Jean Métellus, Professeur Castel Jean, lu par Jacques Nesi à Neuilly le 10 janvier 2014 puis publié dans la revue « Pour Haïti ».
« Jean Métellus mort, nous –les Haïtiens des lettres, des sciences et des arts- avons perdu un très grand homme, un brillant neurologue, dont la compétence était reconnue par ses pairs ainsi que ses patients, et un intellectuel de niveau exceptionnel. Jean Métellus mort, l'humanisme a perdu une de ses valeurs de réflexion et d'écriture. Jean Métellus mort, l'humanité et la culture francophone ont donc certainement perdu QUELQU'UN ! Son parcours complet d'individu doit être proposé en modèle. (...) »
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Disparition de Jean Metellus : des lettres aux sciences, de l'esprit critique à la passion, le communiqué de Madame la Ministre George Pau-Langevin, lu par Jacques Nesi à Neuilly le 10 janvier 2014 puis publié sur le blog de George Pau-Langevin.
« (...) Je pense à ses pairs linguistes qui perdent un neurologue spécialiste des troubles de la parole chez l'enfant. Il travaillait dernièrement sur la dyslexie, présentant une méthode révolutionnaire s'appuyant sur l'expression artistique (musique, chant, danse, rire, thérapies corporelles), permettant de ne plus vivre l'apprentissage de l'écrit comme une contrainte. (...) »
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Jean Métellus, Elliott Roy, lu par lui-même au cimetière du Père Lachaise le 11 janvier 2014
« (...) Jean-Jacques, Olivier, Philippe, je sais l'amour que vous portiez à votre père et combien vous en étiez fiers, je mesure votre douleur et je veux la partager avec vous comme un oncle.
Anne-Marie, ce Jean Metellus dont tu as entendu tout un chacun exalter la mémoire et chanter les louanges, c'est un en grande partie ton œuvre. Je peux en témoigner. Aussi, je veux devant ses dépouilles te dire solennellement, Merci, ma sœur !
Merci pour Haïti, Merci pour Jacmel ! »
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Jean Métellus, Michelle Duvivier Pierre-Louis, Fokal, Port-Au-Prince, janvier 2014
« Lorsque j'ai appris la mort de Jean, je suis retournée à sa première publication, "Au pipirite chantant", et j'ai retrouvé ce vers, beau comme seuls les poètes savent en inventer:
Si revient hier que ferons-nous? (...)
Hier. Il y aurait encore tant à raconter, la naissance des trois fils, la maison de Bonneuil où dorénavant j'étais accueillie parfois seule, parfois avec Elizabeth, ma fille qui étudiait à Paris. Dans cette maison qui a vu défiler écrivains, peintres et artistes en tous genres proches du poète, je revois aussi Eole le chien qu'affectionnait Jean. A l'arrière-cour, j'ai eu droit au bureau où chaque jour à quatre heures du matin, il s'asseyait pour écrire, entouré de sa bibliothèque, une mine rare d'accumulation de savoir. (...) »
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Jean Métellus, l'homme-univers, Françoise Naudillon, lu par elle-même, le 2 février 2014 à Montréal
« (...) Jean était grand, très grand. Physiquement, il en imposait. Il avait une voix grave. Il parlait peu mais quand il le faisait, tout s'arrêtait. Nous l'écoutions sachant qu'il nous faisait une grâce. La grâce des mots. Jean riait peu, mais il souriait. (...) »
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Jean Métellus, Gary Klang, lu par lui-même, le 2 février 2014 à Montréal
« André Malraux avait au moins deux points communs avec Haïti: d'abord certains peintres pour lesquels il avait fait le voyage, juste dans le but de les rencontrer. Il nota alors que c'était la première fois qu'il voyait une peinture née de rien.
Et puis Jean Métellus qui vient de nous quitter. Lorsque l'auteur de La Condition humaine est mort, il avait sur sa table de chevet le recueil de Jean, Au pipirite chantant. L'un s'enfonce dans la nuit, alors que l'autre naît à l'écriture et à la lumière. Ce que signale aussi le titre du livre: Au pipirite chantant, qui signifie dès potron-minet, autrement dit dès l'aube. (...) »
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Hommage à Jean Métellus, le mot de la fin de Maguy Métellus conclusion de l'hommage du 2 février 2014 à Montréal
« Anthony Phelps conclu sa lecture la voix empreinte d'émotion « Jean tu vas nous manquer », après les applaudissements Maguy entame le mot de la fin : Merci, merci infiniment à Anthony Phelps, ainsi se termine presque cet hommage à Jean Métellus, neurolinguiste, poète passionné. Il y a une passion que j'ai oubliée de mentionner, non Françoise y a fait allusion, la peinture, il était également passionné de peinture, de peinture haïtienne en particulier, je crois que l'on peut le dire. Merci encore à chacune et à chacun d'entre vous d'avoir partagé ce moment avec nous. Nous allons espérer que les images sont bonnes, j'ai tenté un enregistrement et espéré que c'est assez bon aussi. Et on va se faire un devoir d'envoyer tout çà à Anne-Marie et aux enfants, ça va leur faire très certainement plaisir et beaucoup de bien. » - Ca nous a effectivement fait plaisir et beaucoup de bien !
Hommage à Jean Métellus, Elliott Roy, lu par lui-même le 6 mars à la Maison de l'Amérique Latine à Paris.
« Hommage à Jean Métellus
Je suis très honoré, et fier d'intervenir à cette soirée d'hommage à mon ami, mon frère Jean. Je remercie Anne Marie et Claude Mouchard de m'y avoir associé.
Rendre hommage à Jean Métellus, amène tout naturellement à évoquer son œuvre immense d'écrivain, sa carrière de médecin. Mais l'homme qu'il a été dans sa vie privée mérite aussi d'être connu. (...) »
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Jean Métellus (1937 – 2014)...ou la quête des mots, Professeur Jean-Luc Nespoulous, lu par lui-même le 6 mars 2014 à la Maison de l'Amérique Latine à Paris.
« (...) Au-delà de ses contributions scientifiques et littéraires, à titre plus personnel, je garderai de lui la belle image de l'ami m'invitant à sa table, à Bonneuil, pour déguster un griot haïtien avec son épouse Anne-Marie et ses trois garçons. Je partage leur tristesse mais je suis convaincu qu'ils sauront faire survivre celui qui les a quittés. »
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Pour Jean Métellus, Professeur Claude Mouchard, lu par lui-même le 6 mars 2014 à la Maison de l'Amérique Latine à Paris.
« (...) « Fier de lui... » : je n'ai pu, à ses obsèques au Père-Lachaise, que reprendre ces mots. Ils venaient d'être prononcés par celui qui avait été, à Jacmel, en Haïti, son ami d'enfance : Elliott Roy.
Fiers, oui, nous pouvons, nous devons l'être, de cette œuvre considérable – réalisée à quel prix !
« A la barbe des dieux, un baume infatigable enchante les feuillages, murmure dans les ruisseaux, s'enracine dans le sol, babille dans les basses-cours, rugit dans l'océan, épie les hommes et azure l'horizon
Et le paysan accuse le destin baigné de nuit, journée sans arôme, sommeil lavé de larmes et vie aux fibres brisées »
(...)
Même aux pires moments, ne faut-il pas qu'ait pu subsister en lui – rebelle (fût-ce contre lui-même) et, sinon partageable, du moins se donnant latéralement à sentir – quelque espoir ? »
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Hommage à Jean Métellus, Sylvestre Clancier, lu par lui-même le 6 mars 2014 à la Maison de l'Amérique Latine
« A lire et à relire les somptueux poèmes de notre ami Jean, on ne peut que se dire qu'une telle œuvre continuera à construire le futur dont tous les humains ont à la fois le besoin et l'espérance, à commencer par celui de ses frères d'Haïti qui furent les premiers à conquérir leur liberté conformément aux idéaux que la révolution française avait portés. (...)»
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HOMMAGE À JEAN MÉTELLUS, Jacques Perrier, pour le 6 mars 2014 à la Maison de l'Amérique Latine
« Chère Anne-Marie,
J'ai pour Jean, et pour vous Anne-Marie – vous me permettrez de le dire ainsi - une très amicale affection.
Je veux dire que Jean était et demeure un homme d'une stature extraordinaire, et pas seulement par la prestance physique et l'allure remarquable de sa personne. Grand, il l'était certainement par son œuvre, son intelligence, la finesse de son esprit, les talents de son art, mais aussi parce qu'il était un homme d'une profonde et touchante sensibilité. (...) »
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Leslie Péan, Jean Métellus, un autre météore dans le ciel d'Haïti, lui par lui-même au Salon du Livre de Washington DC (Howard University) puis publié dans le Nouvelliste en deux parties.
« Au moment où Haïti s'enfonce dans le magma étrange de la perte de tous les repères, c'est un honneur pour moi de participer à un rassemblement comme celui-ci pour parler de choses de l'esprit. Je remercie chaleureusement les organisateurs pour l'invitation. Ma joie est d'autant plus grande qu'il s'agit d'honorer Jean Métellus, un auteur avec qui j'ai eu une amitié de plus de 35 ans. Jean m'a été présenté à Paris par Jean-Claude Charles, ce papillon de "l'enracinerrance haïtienne", en 1978. (...) »
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